Chauffage Solaire et ECS avec 6 GM 2510 tinox
Par Grégoire
Corrèze


L'idée de départ a été l'arrêt de la chaudière fioul pour l'eau chaude durant l'été. L'évacuation des fumées étant collée à mon barbecue, les amis pensaient que je faisais cuire les brochettes au fioul !
En plus, la chaudière passait allègrement 300 à 400 litres de fioul pour l'ECS l'été. Vu le prix du fioul, il fallait trouver une solution rapide. Comme je préfère avancer à mon rythme, j'ai commencé par l'installation d'un ballon du groupement 300 litres avec résistance et double serpentin. Pour piloter tout ça: un Millenium 3.


Luxueux pour faire chauffer un ballon, c'est vrai !
Deuxième étape, pour réduire la facture de fioul, une pompe à chaleur. Après l'hiver 2010, je suis passé de 2000 litres, à 5500 KW électriques. Financièrement parlant, l'amortissement de la PAC devrait se faire rapidement.
Une info au passage: Le logiciel de la CIAT Caléo 60HT ne permet pas de fonctionner avec le serpentin haut du ballon du groupement. Le serpentin est trop court. Le M3 prend un peu plus de charge: gestion de l'EJP avec basculement PAC/Chaudière automatique.
Etape suivante: les panneaux solaires. Si c'est important de lire (le site APPER, le Forum, le bouquin ...), c'est aussi important de voir. Quelques mails échangés, et un APPERiste acharné m'a consacré une après-midi pour visiter son installation, et me donner ses trucs. Merci Gégé !


La tentative avortée de l'ECS avec la PAC m'a laissé une superbe V3V toute neuve avec la tuyauterie déjà greffée sur le ballon.

Un circulateur chiné sur Ebay, une belle quantité de raccords laiton, de la pâte et de la filasse et quelques essais (beaucoup en fait !). ça donne ça:

Le tuyau bleu qui passe en travers est monté provisoirement pour faire les tests d'étanchéité du circuit avant de passer au glycol.
Mon problème a été de monter ces foutus raccords à la filasse. Quand j'en ai eu ras le bol de ces raccords qui perlaient toujours une petite goutte, un copain m'a expliqué comment faire. Je ne ferai pas l'affront à ceux qui savent de leur expliquer, mais pour les autres, si ça peut leur éviter la peine de refaire plusieurs fois le même raccord, je vous livre ce qui fonctionne à tous les coups: on enroule la filasse dans le sens du filetage jusqu'à ne plus voir le haut des filets. On coupe la filasse. On enduit ensuite de pâte. Il n'y a plus qu'à visser le raccord.
Pour les panneaux, j'ai utilisé la méthode de calcul suivante: 1/10 de la surface de la maison pour le chauffage, et 1m2 de panneau pour 50 litres au ballon. Ça m'amenait à 13+6 soit 19m2. J'ai décidé de travailler avec moins: 6 panneaux GM TINOX du groupement (environ 15m2) avec une phase de démarrage à 3 panneaux.

Le schéma de principe (ne sont pas représentés le vase d 'expansion, le dispositif de remplissage, quelques vannes d'isolement):


J'ai fait réaliser mon support de 3 panneaux:  le plan au format pdf



Rien de très innovant de ce coté là si ce n'est: longueurs de tubes identiques (plus facile à faire débiter), feuillure du panneau qui rentre directement dans la cornière du bas du support:


Les chutes de cornières servent de pinces pour tenir les panneaux latéralement.



Je vous passe la tranchée entre la maison et les panneaux (25m) , le passage sous la terrasse fait en 4 jours de travail à la petite pelle montée sur un manche de plus en plus long, le percement de murs de 40cm de pierre montés au ciment ... (Les vielles maisons en pierre, c'est joli, mais des fois, on préfèrerait du parpaing !).

Comment relier la chaufferie et les panneaux ?
Cuivre isolé: Pas assez souple, trop cher.
Inox isolé: Bonne souplesse, mais ... trop cher
Per isolé: pas facile d'enfiler les manchons d'Armaflex sur 25m .
J'ai opté pour un PER de 16, dans sa gaine, puis inséré dans une autre gaine de 40. L'aller et le retour ainsi constitués sont enfilés dans la gaine de 150 passée dans la tranchée.
Une première impression (à mesurer réellement) me laisse penser que ce n'est pas si mal isolé.

Tant que j'étais lancé dans la plomberie, j'ai monté un vieux mitigeur thermostatique de baignoire pour alimenter en eau à 30° le lave-vaisselle et la machine à laver le linge.
Un mitigeur thermostatique est aussi installé en sortie de ballon pour limiter la température le l'ECS à 50°. L'avantage est à mon avis, outre l'aspect sécurité, que les pertes thermiques sont moins importantes sur le réseau de la maison. Inconvénients: légère perte de charge, et comment éviter les légionnelles dans le circuit ? Il faudra se pencher sur la question.

Aujourd'hui, mon installation est fonctionnelle pour l'ECS. J'utilise l'excellent espion M3 pour suivre tout ça.
Etape suivante: Intégrer la superbe cuve en INOX sur mesure pour le chauffage. 1200 litres d'eau morte. Tant que le plancher chauffant n'est pas fait au rez de chaussée, je vais commencer avec deux ventilo-convecteurs CIAT pour vider les calories de la cuve.
Inconvénient des ventilos: consommation électrique. Avantage: on peut travailler avec des températures plus faibles que dans les radiateurs classiques.

J'ai pratiquement gagné 8 degrés en isolant les tuyaux collecteurs sur les capteurs et les tuyaux dans la chaufferie. Les collecteurs extérieurs sont isolés en armaflex et protégés par enroulement de scotch aluminium. C'est un peu long à faire, mais je voulais protéger la mousse. Vieillissement ?

Les chiffres:
Au début: 2000 litres de fioul
Avec l'ECS électrique: 1400 litres de Fioul et 2400 KW électrique
Avec la PAC et Fioul et ECS: 5500KW de chauffage, 200 litres de fioul (EJP) et 2400kw ECS
Avec le solaire : je vous dis ça dans un an mais là, ça fait une semaine que ça tourne, et le compteur électrique ECS n'a pas fait un tour.
La preuve, en fin d'une journée ensoleillée:

Je me dois de terminer par des remerciements:
Tout d'abord à Pierre Amet pour avoir créé et fait vivre APPER
Gegef6fsk pour son accueil et ses conseils
Patrick07 pour ses platines électroniques
Yves Guern pour son excellent espion M3
Bernard (de Cagnes) pour ses conseils pour mon plancher chauffant
Et tous ceux qui font que les échanges sont si riches sur le forum.
Dans un an, un bilan et la suite de l'installation !

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